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sur les Métiers de la Coiffure

Actualités de la chambre de Métiers et de l’Artisanat Auvergne-Rhône-Alpes

◼︎Motifs autorisant un refus de dépôt du contrat dapprentissage
Soumis, depuis le 1er janvier 2020, à une exigence de dépôt auprès de lopérateur de compétence désigné (article L. 62241 du code du travail)1, le contrat dapprentissage voit dépendre de lissue réservée à cette démarche, tout à la fois, lattribution des aides au recrutement bénéficiant à lemployeur , et la prise en charge des divers frais exposés par le CFA .

Dès lors, comme toute décision faisant grief, un éventuel refus supposera dêtre notifié « aux parties ainsi qu’au centre de formation »4, et motivé sur la base de larticle D. 62242 du code du travail, cestdire par un nonrespect des conditions énoncées :

  • à l’article L. 62111 du code du travail relatif aux formations éligibles à l’apprentissage ;

  • aux articles L. 62221 à L. 62223 relatifs à l’âge de l’apprenti ;

  • au premier alinéa de l’article L. 622381 relatif au maître d’apprentissage ;

  • à l’article D. 622226 relatif à la rémunération des apprentis.

    En labsence de dispositions précisant les effets résultant dune décision de rejet dépourvue dun tel fondement, aussi bien que de précisions apportées en la matière par ladministration ou les juridictions, il apparait toutefois possible de considérer que ces situations, irrégulières a priori, pourraient ouvrir droit, sagissant des personnes intéressées, à lexercice dun recours auprès de lorganisme ayant statué, voire dune action contentieuse, le cas échéant, au titre du préjudice subi.

1 En principe dans les cinq jours suivants le début dexécution (article D. 62241 du code du travail), sans pour autant quun retard paraisse soumis au contrôle de lopérateur (article D. 62242 du code du travail) et puisse donc justifier une décision de refus (cf. en ce sens, la position déjà adoptée par la Cour de cassation sagissant de lenregistrement du contrat : Cass. soc. 28 octobre 2015, n°1413274).
2 Cf. article D. 62433 du code du travail, sagissant de laide unique à lembauche dun apprenti, et par renvoi à ces dispositions, article 2 du décret n°20201085 du 24 août 2020, en ce qui concerne sa revalorisation ainsi que les modalités exceptionnelles de versement prévues, pour les engagements signés entre le 1er juillet 2020 et le 28 février 2021, par l’article 76 de la loi n° 2020935 du 30 juillet 2020.

3 Frais de formation, selon les niveaux de prises en charge établis, et frais annexes mentionnés à larticle D. 633283 du code du travail.
4 Sous réserve des conséquences dun silence gardé par lopérateur plus de vingt jours après la réception de l’ensemble des documents nécessaires au dépôt (article R. 62243 du code du travail).

◼︎ Aide à lembauche des moins de vingtsix ans

Exclue dans le cadre dun contrat dapprentissage, laide au recrutement dune personne de moins de vingtsix ans (cf. décret n°2020982 du 5 août 2020) pourra toutefois être sollicitée par lemployeur à loccasion de lembauche dun

ancien alternant en CDI ou CDD dau moins trois mois, er 1

entrele1 aout2020etle31janvier2021.

Elle ouvrira droit, pour lentreprise, au bénéfice dune somme égale à « 4000€ au maximum »2, versée à raison de 1000€ par trimestre dans la limite dune année.

1 Eu égard au fait que cette forme demploi, qui ne donne pas lieu à une « prise en compte dans le calcul des effectifs de l’entreprise » (cf. article L. 11113 du code du travail), satisfait bien aux exigences prévues à larticle 1. 6° du décret précité, sous réserve des autres conditions requises, en particulier dune rémunération nexcédant pas deux fois le SMIC (soit 20,30€ brut par heure en 2020, ou 3078,84€ brut mensuel pour un emploi à temps plein).

2 Ce montant étant proratisée « en fonction de la quotité de temps de travail du salarié et de la durée effective du contrat ».

◼︎ Poursuite des formations en présentiel au sein des CFA durant la période de confinement

Autorisés à poursuivre leur activité durant la période de confinement1, les « établissements mentionnés au titre V du livre III de la sixième partie du code du travail », auxquels appartiennt les Centres de Formation dapprentis2, devront toutefois veiller à limiter lusage du présentiel aux seules situations pour lesquelles la continuité des enseignements « ne peut être effectuée à distance » (article 35 du décret n°20201310 du 29 octobre 2020), cestdire aux personnes les moins qualifiées ou les plus éloignées des outils numériques, et dans le cas où un recours à des plateaux techniques apparaitrait nécessaire à lacquisition des savoirs dispensés, comme indiqué dans la dernière version du « questionsréponses » ministériel dédié.

Etant précisé, dune part, quil appartiendra à létablissement de fournir alors, le cas échant, les justificatifs de déplacement

mentionnés à larticle 4.II du décret n°20201310 du 29 octobre 2020, et rappelé, dautre part, quun recours à lactivité 3

partielle par lemployeur demeure sans incidence sur le suivi des cours proposés .

1 Quel que soit le statut juridique des publics concernés (stagiaires de la formation professionnelle, salariés titulaires dun contrat de formation en alternance, …).
2 Les centres de formations dapprentis étant désormais soumis, comme les autres organismes de formation, aux dispositions du « titre V du livre III de la sixième partie du code du travail » (article L. 62311 du code du travail).

3 Cf. points n°5 et 10 du « questionsréponses » ministériel, lalternant demeurant soumis à lobligation dassiduité prévue à larticle L. 62212 alinéa 3 du code du travail, et continuant, « à bénéficier du régime de sécurité sociale sur les accidents du travail et les maladies professionnelles dont il relève en tant que salarié » sur ces périodes (article L. 622232 du code du travail).

◼︎ Recours à lactivité partielle dans le cadre du contrat dapprentissage

Destiné à permettre aux entreprises subissant une baisse dactivité pour lun des motifs énoncés à larticle R. 51221 du code du travail1, dorganiser la réduction temporaire des horaires de leurs salariés, sans prise en charge de lintégralité des rémunérations correspondantes, ni privation de tout revenu pour ces derniers (article L. 51221 du code du travail), le dispositif dit dactivité partielle est également mobilisable dans le cadre dun contrat dapprentissage, sous réserve des modalités propres aux situations de formation en alternance, qui garantissent notamment, jusquau 31 décembre 20202 :

  • une indemnité pour lapprenti égale au montant de sa rémunération brute antérieure3, dès lors quelle demeure inférieure au salaire minimum interprofessionnel de croissance (soit moins de 100% du SMIC)4 ;

  • un remboursement intégral de cette somme à lentreprise par lAgence de Service et de Paiement (ASP).

    On notera par ailleurs que, sur un plan financier, la mise en œuvre du dispositif nemportera alors « pas de distinction […] entre période en entreprise et période en CFA », comme indiquée dans la dernière version du questionsréponses ministériel consacré à la question5, tout en laissant à lapprenti la faculté de « suivre ses cours aux CFA, soit en présentiel quand cela est nécessaire, soit via un enseignement à distance ».

1 Hypothèses auxquels a été adjointe la situation des personnes dites « vulnérables » au Covid19, tels que listés et selon les modalités prévues désormais par le décret n°20201365 du 10 novembre 2020.
2 Cf. article 2 de lordonnance n°20201255 du 14 octobre 2020.
3 Que celleci résulte de lapplication des articles D. 622226 et suivants du code du travail, ou de stipulations conventionnelles plus favorables.

4 Sagissant dune rémunération supérieure ou égale à 100% du SMIC, ce montant « ne peut être inférieur au taux horaire du salaire minimum interprofessionnel de croissance ».
5 Cette position, déjà adoptée lors du premier épisode de confinement, se trouve ainsi renouvelée, et apporte une atténuation notable au rapprochement des dispositions de larticle L. 51221 et L. 622224 du code du travail.

◼︎ Accès à la formation sans employeur

Portée, jusquau 31 décembre prochain, à six mois au plus, par larticle 75 de la loi n°2020935 du 30 juillet 2020, la faculté daccueillir en CFA, sous statut de stagiaire de la formation professionnelle, des publics âgés de 16 à 29 ans révolus, ou dau moins 15 ans ayant accompli la scolarité du 1er cycle de l’enseignement secondaire, lorsquils nont pas encore trouvé demployeur, ouvre droit à la prise en charge des frais exposés par létablissement1, qui se voit également autorisé à conventionner la réalisation de périodes en entreprise, sur les semaines ne faisant pas lobjet denseignements théoriques (cf. lien suivant).

La mise en œuvre du dispositif suppose alors dadresser un signalement sous vingt jours à lopérateur de compétence désigné2 (cf. article 2 du décret n°20201399 du 18 novembre 2020), au moyen du formulaire prévu à cet effet, puis de veiller aux démarches de suivi attendues, selon les modalités rappelées par les services du ministère du travail.

Pour en savoir plus : cf. lien suivant

1 Au choix du CFA, de manière rétroactive, par lopérateur du futur employeur, selon les barèmes habituels (article R. 633225 du code du travail), ou sur une base forfaitaire, auprès lOPCO des entreprises de proximité, selon les modalités fixées par le décret n°20201086 du 24 aout 2020, dans sa version modifié par le décret n°20201399 du 18 novembre 2020, complété dun arrêté du 29 septembre 2020.

2 Sagissant de la seconde option de prise en charge indiqué en note 1, cette démarche intervenant alors auprès de lOPCO des entreprises de proximité (cf. article 1er de larrêté du 29 septembre 2020).

◼︎ Motivation de la rupture anticipée du contrat dapprentissage à linitiative de lemployeur
Soumise à une réglementation propre, dont le principe est posé aux articles L. 622218 et suivants du code du travail, la

résiliation anticipée du contrat dapprentissage à linitiative de lemployeur, suppose désormais dintervenir :

  • Soit dans les « quarantecinq premiers jours, consécutifs ou non, de formation pratique en entreprise effectuée par l’apprenti », lorsque celuici na pas répondu aux exigences normales qui pèse sur un alternant en début de formation1, et sous réserve quil ait été procédé à une évaluation sérieuse de ses capacités, sans considération, de tout autre circonstance, en particulier de nature économique1 ;

  • Soit au terme dune procédure de licenciement2, motivée par un « cas de force majeure, de faute grave de l’apprenti, d’inaptitude constatée par le médecin du travail », le « décès d’un employeur maître d’apprentissage dans le cadre d’une entreprise unipersonnelle », ou lexclusion définitive prononcée par le centre de formation4 ;

  • Soit enfin « par accord écrit signé des deux parties », ainsi que, si apprenti est mineur, par son représentant légal. Indépendamment de ses autres effets6, une telle rupture autorisera alors, le cas échéant, la poursuite des enseignements

    dispensés au sein du CFA, pour une durée de six mois au plus, sous statut de stagiaire de la formation professionnelle 7

(article L. 6222182 du code du travail) .

1 Au vu, notamment, de la nature du diplôme préparé et du parcours antérieur de lapprenti au sein de cette entreprise.
2 Eu égard à la finalité de la période dessai, rappelée à larticle L. 122120 du code du travail sagissant du contrat à durée indéterminée.
2 Selon les modalités prévues aux articles L. 12322 à 5, L. 12326, L. 13323, et L. 13324 à 5 du code du travail.
3 Les éventuelles difficultés financières de lentreprise nétant prises en compte que dans la seule hypothèse dune procédure collective, sous la responsabilité du liquidateur désigné (article L. 622218 alinéa 5 du code du travail).
4 Sous réserve de la faculté de réinscription auprès dun nouvel établissement dans un délai de deux mois, dont dispose lemployeur aux termes de larticle L. 6222181 du code du travail.
6 En particulier les éventuelles indemnités liées au licenciement pour un autre motif que la faute grave, dont lattribution, douteuse, devra encore être précisée par les juridictions.
7 Ouvrant droit au maintien des prises en charge antérieures par lopérateur de compétence « jusqu’à la signature d’un nouveau contrat d’apprentissage ou jusqu’à expiration du délai de six mois » (article R. 633225 du code du travail).

Contact : 04 72 43 43 55 plateforme.travail@cmalyon.fr www.crmaauvergnerhonealpes.fr

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